Comment se sentir “chez soi” quand on change de logement régulièrement ?

Avant de devenir nomade, je me pensais très casanière

En effet, ce projet était un second choix puisque ce que nous souhaitions au départ, c’était déménager. J’avais envie de me poser quelque part, peut-être pas définitivement mais pour du long terme. J’avais envie de créer notre petit cocon à Elena et moi car je n’avais jamais pris le temps de le faire jusqu’à maintenant car, à chaque fois, je savais que l’on ne resterait pas. Donc je n’ai jamais trop investi dans la décoration pour nous créer une bulle qui nous ressemble. Sauf évidemment pour la chambre d’Elena puisqu’il était important qu’elle s’y sente vraiment bien. Bref, je m’éparpille mais c’était pour vous dire qu’on était à mille lieues de la vie nomade… Et pourtant !

De la vie sédentaire à la vie nomade

Comme je vous en parlais dans ce premier article, et bien que l’on soit très casanières Elena et moi, on s’est laissées tenter par l’aventure.

Pour tout vous dire, je ne pensais pas que l’on y prendrait autant plaisir et qu’on resterait nomades plus d’un an. Je ne m’étais pas fixée de date limite car, si par exemple on avait dit qu’on partait pendant un an et que finalement on avait voulu arrêter avant, je l’aurais vécu comme un échec. Et si par le plus grand des hasards cela nous plaisait réellement, cela aurait été frustrant de s’arrêter juste parce qu’on avait fixé une date de fin. La première option me semblait la plus probable, mais il faut croire que je me suis trompée ! Puis un jour, au cours d’une discussion, on m’a demandé : comment fais-tu pour te sentir chez toi alors que tu changes de logement souvent ? La réponse est simple…

Je ne me sens pas « chez moi »

Enfin, disons que c’est différent de quand on était sédentaires. Mon impression de me sentir “chez moi” n’est plus liée au logement en lui-même mais plutôt aux habitudes que l’on a mises en place inconsciemment avec Elena. 

Par exemple, quand on arrive dans un nouvel endroit, on sait qu’on a besoin de temps toutes les deux pour recréer notre bulle, prendre nos repères et retrouver nos habitudes. Petit à petit, on est devenues encore plus minimalistes et même si Elena n’a plus sa chambre et tous ses jouets avec elle, elle en a quelques uns, et dès que l’on arrive dans le nouveau logement, elle prend le temps de les installer dans la chambre, ou dans un espace qu’elle se réserve pour passer du temps seule.

Pour moi, c’est pareil, je prends possession des lieux en sortant toutes nos affaires de ma valise alors qu’avant, au début de notre vie nomade, je n’osais pas trop car je savais qu’il faudrait tout ranger ensuite pour repartir. Sauf que j’avais vraiment du mal à me poser donc petit à petit, j’ai appris à faire autrement et maintenant je sais que ça m’aide à avoir mes repères.

Une transition douce pour recréer son cocon

Ce que j’ai remarqué aussi c’est que, lorsqu’on arrive dans un nouvel endroit, on fait rapidement des courses et on sort très peu pendant deux ou trois jours pour les raisons évoquées plus haut mais aussi parce que les voyages sont fatigants, et stressants pour moi surtout quand on a plusieurs correspondances, qu’on ne connaît pas les gares, etc. J’ai souvent raté mes trains par le passé alors je fais attention maintenant que je ne suis plus seule (et que ça coûte beaucoup plus cher, avouons-le).

Bref, une fois que l’on a pris le temps de bien s’installer dans le nouveau logement, on peut enfin sortir en ayant l’impression de rentrer « chez nous » après.

Cela a pris plusieurs mois avant que cela devienne plus facile mais je crois qu’on a trouvé des rituels qui nous conviennent à toutes les deux et qui facilitent beaucoup les transitions. 

J’espère avoir répondu à la question et que tout est compréhensible. En tout cas, n’hésitez pas à écrire en commentaire si vous voulez que je clarifie quelque chose ou si vous avez d’autres questions à poser, j’y répondrai avec plaisir.

Julie

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